[J.?S., La Liberté]
[…] Un récit bien maîtrisé, bourré de sexe et de drogue, mais aussi riche d’un constat : à n’importe quel âge le désir peut conduire à l’amour ou à la démence. Un carnet de bord(erline) qui se termine par l’empaillage du père…


[Tout arrive, France Culture]
Arnaud Laporte : […] le livre s’ouvre comme une enquête policière, une enquête qui voit Ian Soliane partir à la recherche de son père biologique, un soldat américain qui séjournait en France après la guerre (et qui) avait quitté une femme très enceinte pour regagner son pays… Dans les premières pages, ça avance très vite, très sec, à l’épure, une des caractéristiques du style Soliane (que moi j’aime beaucoup), il n’y a pas besoin de beaucoup de mots pour décrire une situation, pour faire avancer un récit, ça avance très vite, j’aime beaucoup ça… des livres qui suscitent beaucoup de questions en peu de pages…
[…] si l’on est souvent saisi d’effroi, et c’est le cas souvent dans les livres précédents, on rit aussi beaucoup. La dernière phrase du livre est un petit bijou en elle-même… […]
Philippe Vilain – Il y a une phrase dans ce texte qui me paraît être le fil conducteur de tous vos livres, parce que la famille que vous retrouvez aux Etats-Unis, est une famille un peu déglinguée…
Ian S. – C’est ce qu’on appelle les wild trash aux États-Unis. Mais ça n’empêche que le Vermont […] c’est un État très progressiste.
Philippe Vilain – Et vous dites : « Dans nos sociétés libres, tout le monde est à dix mètres d’un crime. » (page 103). […] C’est vraiment cela qui traverse absolument tous vos textes.
Ian S. – C’est ce qui m’intéresse. C’est la part de l’humain, effectivement, qui à un moment donné bascule dans le crime, dans le non-crime… […] j’aime bien que l’homme se demande : « suis-je raciste, suis-je pédophile, suis-je un criminel ? » Voilà, on va très loin avec ça. […] Ça ne concerne pas l’immoralité mais l’amoralité, l’amoralité est toujours source de liberté d’expression.
« Tout arrive ! », émission du 3 novembre 2008