[Marlène Deschamps, Brèves, déc. 2024]
« [Du] sous-titre, “Beffrois”, on peut penser qu'il fait référence non pas au seul beffroi de « la ville des origines » mais à tous les repères visuels auxquels va s'accrocher la mémoire de la narratrice pour faire à nouveau exister les moments qui constituent sa vie passée dans ce territoire d'où émergent Armentières mais aussi Lille, la vallée de la Canche et de l'Aude et même Gravelines […] Les derniers mots de cette longue nouvelle sont capitaux : « accomplir la jonction ». Cette jonction est celle entre le présent et le passé, celle qui a quitté la ville et celle qui y revient, n'être plus qu'une seule personne. […] Ce petit livre ressuscite ce que fut cette région et sauve ce qui peut en être sauvé, un Germinal des émotions et des sensations qui touche juste et résonne longtemps. »
[Elisabeth Bourgois, La Gazette de Lille]
« Dès le début de la lecture de ce livre original, c’est un tableau de Brueghel le jeune qui semble jaillir sous le regard. Les mots et les phrases courtes s’enchaînent comme autant de coups de pinceau précis qui emportent le lecteur au cœur du détail des villes du Nord et de leurs habitants […] Dans ce petit livre à découvrir ce sont les mots de Françoise Gérard qui dessinent la vie. »
[E.M. et T.R., Les Notes]
« Ces chroniques douces-amères de villes et villages de la région du Nord forment un récit imagé et plein de charme d’antan. Le lecteur, spectateur et observateur d’un monde disparu […] se laisse prendre par le style de l’auteur, poétique et nostalgique. »
[Michel Martinelli, Encres vagabondes]
« La revenante, énigmatique personnage du livre de Françoise Gérard, déambule seule, la sociabilité gît maintenant en souvenir, en souffrance. La ville respire, vit, grandit, engloutit. […] L’écriture et la mémoire ; la mémoire volatile suppléée par l’écriture. Devenue trace immémoriale, elle devient le support le plus assuré à ce jour […] Françoise Gérard parcourt minutieusement l’urbanité de Lille et ses environs. Elle choisit un vocabulaire imagé, sensitif, mental pour nous en faire humer l’atmosphère chaleureuse si singulière, comme son écriture, et si peu évidente au premier abord. »
[Marie-Hélène Prouteau, La Cause littéraire]
« Les images se déploient, se télescopent entre tristesse et tendresse. Les beffrois sont la trame du récit, tels des amers dans le déroulé mémoriel […] Dans ces itinéraires perdus et pour partie reconnus, il s’agit de l’espérance un peu illusoire de convoquer un “temps retrouvé” que nous faisons tous un jour en revenant sur des lieux aimés. »