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ISBN 978-2-913904-69-9 | 13,5 x 20 | 74 p.

Nous sommes dans un petit village de l’Aude, au tournant du XIXe et du XXe siècle. Discrètement, au crayon dans de tout petits carnets qui pouvaient être considérés comme concernant les tracas du ménage ou des listes d’emplettes, Augusta a 30 ans durant noté tout ce qui, bousculant son existence retirée, s’imposait à elle comme des clés de lecture de sa vie quotidienne. Ce faisant, elle a sensiblement débordé la pensée unique de son milieu, de son temps, de sa condition.

« Il y a dans ce petit livre, tout chargé qu’il est de pensée grave, de l’esprit, du sourire, presque de l’enjouement. On y rencontre aussi beaucoup d’observation triste, poignante même. […] Ce sont des puits de vérité qui s’ouvrent devant nous presque à chaque phrase. » — Extrait de la préface de Gabriel Aubray, premier recueil, 1912

« Les avares se croient généreux quand ils ont failli être justes. »
« Un esprit faux, quel son terrible il rend parfois aux oreilles du cœur. »
« Les clairvoyants ont pour ennemis naturels les imbéciles. »

« Qu’est la terre ? Un vaste jardin dans lequel, de distance en distance, une main divine a écrit ces mots : Ne dévastez rien, ne stationnez pas, traversez. »

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ISBN 978-2-913904-23-1 | 13,5 x 20 | 96 p.

De sa fenêtre une sentinelle insomniaque, poète sans le dire, guette la rue. Sa rue. Chaque jour, au rythme des quatre saisons, il délivre ce qu’il nomme « fadaises », un dire-bref, quelques lignes, peu de mots, à propos des tramways qui ferraillent, des commerces, des passantes, des fenêtres éclairées, des voisins qui observent à leur tour… Un théâtre animé, changeant au gré des coups de vent, des feuilles mortes, de la neige et des nuages fuyants. Un trait âpre et juste qui embellit ou surprend et fait rêver.

17 juillet
L’Austin noire garée tous les soirs sous la fenêtre appartient, je le sais à présent, à une dame aux cheveux orange, coiffée d’une crête. Ses talons claquent du bec.
15 octobre
La neige, cette nuit, a approché Belledonne, vague immature, échouée sur la rondeur des collines.
26 décembre
L’on entend hurler les tôles du froid. Accrochées par des pinces grises aux gouttières, elles tiennent, meurtries.

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ISBN 978-2-913904-55-2 | 17x22,5 | 30 p.

Au fil de ces pages se trouve proposé un assortiment d’écritures contraintes à même d’offrir diverses voltiges verbales.
Ces figures fugitivement autobiographiques évoluent sur un ton grave ou farceur, voire irrévérrencieux. Elles prennent la forme de calligraphies un peu « foldingues », dessinées au plus près.
Pour ce qui est de l’éclosion de ces lignes, leur stimulus, résolument oulipien, aura consisté en une élimination « au pif » et à l’oreille de la moitié des sons formant le langage. Une sorte d’hétérophonie presque musicale se perçoit sans tarder à la lecture orale…

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ISBN 978-2-913904-82-8 | 14,5 x 21 | 248 p.

André Féraud est né le 1er janvier 1920 à Nice-Riquier dans un quartier ouvrier. Issu d’une vieille famille gaudoise qui remonte au XIIe siècle, il a aimé passionnément son village.<br> Après des études secondaires au Lycée Masséna de Nice, il se fixe définitivement à La Gaude. Il s’engage dans la Résistance en 1942, où il rejoint le Mouvement « Combat ».<br> Exploitant agricole, élu maire de La Gaude, il succède à son père en 1968 et participe à l’évolution de sa commune durant deux décennies en préservant sa qualité de vie.<br> Au cours de sa prime jeunesse, alors qu’il venait passer les fins de semaine et les vacances scolaires chez ses grands-parents maternels, il a pu observer et partager à l’occasion de ces rendez-vous privilégiés l’univers de ce monde rural désormais disparu.<br> Cet art de vivre qu’il livre avec amour et sans concession, le lecteur pourra le découvrir à travers ces pages chargées d’émerveillement, quelquefois teintées de nostalgie. Elles permettront de partager son expérience et de mieux connaître ce que l’on appelle ­l’ancien temps.
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ISBN 978-2-913904-05-7 | 13,5 x 20 | 96 p.

Certes, Gandebeuf doit être rangé dans un classeur à part.
Entre Laforgue et Prévert, entre Complaintes et Paroles… Du côté de Queneau. Les rêves de Gandebeuf ont de multiples facettes. Ils sont cocasses ou (et) tendres, co(s)miques et (ou) quotidiens, désespérés ou apaisés.

«…par vingt degrés/de lassitude sud/là où/la sciure du mot/ par une délicate attention/exprime son édifiante misère. »

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ISBN 978-2-913904-26-2 | 13,5 x 20 | 106 p.

Insatiable conteur de la houle et du ressac, Jean-Pierre Gandebeuf contemple à pleines journées la lumière, «d’ailleurs, le jour voyage vite». Pour notre plaisir et pour le sien, il se fait chantre de tout ce qui anime les vastes étendues d’eau changeantes

«J’attends que la mer devienne bleue et mince comme du papier
Ce sera mon meilleur atelier pour chanter l’aube au printemps.»

De Cassis à Porquerolles, de Tanger à Roscoff, son siège social c’est «le ventre des calanques où dorment les galets». Cet ancien journaliste du Dauphiné Libéré est devenu le griot du «peuple majestueux des amers».

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ISBN 978-2-913904-14-9 | 13,5 x 20 | 80 p.

La conductrice est au volant, les mains à dix heures dix. À travers le pare-brise elle saisit des fragments d’un quotidien auquel elle communique un étrange effet de contraste. Des camions, des voitures, des carrefours, des segments de routes et d’autoroutes apparaissent et disparaissent. Des silhouettes aussi. Dans ces notations fugitives, ces croquis à l’humour léger, affleure la tendresse de l’auteur pour ses personnages de rencontre. En contrepoint, dans l’Auto, touche par touche, la conductrice prend corps.


Certains piétons tout discrets, en retrait sur le trottoir, n’espèrent visiblement plus qu’un véhicule leur cède le passage. Ils attendent seulement que la route se dégage. Mais il arrive que ces piétons-là fassent preuve d’indifférence voire de hauteur à l’égard de ceux ou celles qui s’arrêtent pour les laisser traverser. Comme quoi l’être humain, et donc le piéton, peut en une fraction de seconde passer du « je n’attends rien » au « on me doit tout »

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ISBN 978-2-913904-81-1 | 17 x 24 | 192 p.

L’auteur invite à découvrir les artistes qui ont connu La Gaude. Pour la plupart, ils y vécurent de nombreuses années, parfaitement intégrés à la vie du village : Denys Amiel, la famille Barcaroli, Prisca Benoit, Pierre Bertrand, Émile Boniffacy, Albert et Michèle Brabo, Mario Brun, Franz Josef Bücher, Oliver N. Chaffee Jr., François Chassagnite, France Cristini, Ernest Curnier, Raymond Dreux, Joseph Fabbio, Marsden Hartley, Borge Knudsen, Andrew MacDonald, Jean Octobon, Minoru Okada, Marcel Pagnol, Christophe Rauck, Auguste Renoir, Ib Schmedes, La Seguiniere, Chaïm Soutine, Le So What, Edwin Ambrose Webster.
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ISBN 978-2-913904-86-6 | 14,5 x 21 | 286 p.

La Gaude, petit village provençal, fut créée lors de sa séparation avec Saint-Jeannet, en 1599. Entre 1860 et 1960, le village va connaître un profond changement démographique avec l’arrivée massive des immigrés italiens. Dès 1935, la moitié des habitants portait un nom d’origine transalpine. C’est cette double culture animant la vie sociale du village qui constitue le cœur de cet ouvrage. Une vie de paysan en quasi-autarcie, on vivait regroupé au village, tout le monde se connaissait, des personnages s’imposaient : joueurs de boules, de cartes, de mourra. Le moindre événement était commenté sur la place. Après la journée à la campagne, le soir lors du retour, le Cercle républicain, les bars, les placettes se remplissaient. Pour seule distraction, la séance de cinéma hebdomadaire. Une vie rude, associée à une grande solidarité, tous les évènements constituaient des liens sociaux forts. La vie agricole dans les années 1950 était centrée principalement sur la culture des fleurs coupées, œillets et roses. Cette vie se transforma brutalement avec l’arrivée d’IBM en 1962, les serres firent place aux villas, les jeunes abandonnèrent les activités agricoles. Une page était tournée, La Gaude allait devenir une ville résidentielle appartenant à la Métropole Nice Côte d’Azur.