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Philippe Bonzon, L’âge d’ombres
Un extrait du livre L'auteur Extraits de presse |
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Paris, de 1939 à 1946, est le lieu principal où se déroule ce récit d'une enfance. Le Champ-de-Mars, les jardins du Trocadéro, le lycée Janson de Sailly, les vacances à la campagne ont peu changé depuis cette époque lointaine. Et cependant, la différence est grande. La guerre colore toutes choses des couleurs sombres du sang versé, du chagrin et du deuil. La présence de la guerre intensifie chacune des émotions naturelles de cet âge d'ombres qui s'étend de la fin de la petite enfance jusqu'au début de l'adolescence. C'est l'accent mis sur ce creusement qui fait de ce récit autre chose qu'un simple livre de souvenirs. « Pour les enfants, la guerre en tant que telle somme toute n’existait pas, et chaque heure passée dans les couloirs humides et noirs de quelque cave voisine, loin de nous apeurer nous semblait distrayante, procurant à nos petites personnes des émotions si vivantes et si fortes que nous nous réjouissions à l’appel des “sirènes” alertant la population de la proximité probable d’un bombardement. Pour nous c’était l’annonce chargée de liberté et d’imprévu d’une promenade grisante en dehors du lycée. À l’enfance, la gravité du mal et du malheur profonds semble lointaine. » |
Géraldine Doutriaux, Chercheurs de diamants
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Professeure de français dans un collège de banlieue nord, la narratrice clôt un cycle d’enseignement de dix années avant d’être mutée à Paris à la rentrée prochaine. On entre subrepticement dans cette salle de classe de REP (Réseau d’éducation prioritaire), on assiste à l’empoignade quotidienne enseignant-élèves, jeu de rôle dans lequel les uns et les autres se découvrent et se constituent. Ressurgissent les temps forts partagés, le foisonnement de propos, frénétiques ou naïfs, d’imaginaire, de détresses et d’inventivité déployés dans cet espace encore protégé. Et la confrontation surprenante avec la littérature. « Nous sommes d’anciens rois déchus reconvertis dans le charlatanisme, du fait qu’on nous a enlevé notre couronne et notre principal argument — que le savoir est un idéal, que le savoir engendre un bon métier. Non, le savoir n’est plus un idéal et le savoir n’engendre pas automatiquement un bon métier. Notre château s’effondre, le roi se meurt et bégaie des promesses d’un temps ancien auxquelles plus personne ne croit. Du coup, c’est la Bastille tous les jours. » |
Marion Fontana, Derrière le portail vert
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Deux enfants, deux « petites » peu pressées de grandir, saisies sur quelques saisons de sursis, « à l’abri des fracas du monde ». On avance dans le récit comme dans un tableau de Chardin ou de Sisley : tout à la fois un conte d’enfance composé par touches successives impressionnistes et un journal d’adulte penché sur des scènes encore imprégnées de secret et dont les résonances font songer aux compositions de Paul Delvaux. Entrent en scène le jardin, la maison et ses dépendances, l’intendant et la grand-mère, les petites filles, le chien, les mères. Une évocation intemporelle de charmes mystérieux, un regard d’enfant implacable. « Les petites se perdaient parfois entre les choses qui font du bien et celles qui font du mal. De temps en temps elles se persiflaient des insultes au visage, l’œil luisant. Elles se frappaient sur le bout des doigts pour se souvenir qu’elles étaient réveillées, dans le monde silencieux des verrières aux nervures de cuivre, dans la cabane sous le platane, dans la maison derrière le portail vert. » |
Agnès Forette, Grand écart
Petites notes prises le soir après la classe
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Au hasard d’un réaménagement de poste, l’auteur, enseignante, est envoyée dans un EREA – Établissement régional d’enseignement adapté – accueillant, de la 6e au CAP des jeunes en grande difficulté scolaire. EREA qui rassemble à Paris des élèves pour la plupart franco-africains. Cet ouvrage vient s’inscrire dans la réflexion entreprise sur l’ensemble de la question de l’enseignement en France, en ce moment. Qui sont ces enfants, comment vivent-ils hors de l’école, comment peut-on, à Paris, en 2008, poursuivre une scolarité professionnelle sans ressources, parfois sans domicile et sans papiers ? Première heure du matin. Nous venons de nous asseoir, j’ouvre mon cahier d’appel. Un élève m’interpelle : « Vous ne trouvez pas cela bizarre, je veux dire, ça vous fait quoi d’être la seule Blanche dans cette salle ? » |
Françoise Gérard, Le dernier mot d’elle
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Quelques mois dans la vie d’une petite fille dont l’univers mental et sentimental balance lentement, du cocon familial et protecteur de la maison où sa mère penchée sous la lampe de la cuisine confectionne une robe « fantaisie, sans excentricité », jusqu’à l’école où l’enfant découvre son nom, « BAILLEUL Annie », inscrit en violet sur un carton vert. Avant le terrain vague, frontière arbitraire entre ces deux mondes, il y a la chaude présence d’une mère qui fascine l’enfant, au-delà, l’apprentissage merveilleux des mots et de leur singulier pouvoir. « Qui étais-je vraiment ? Petite fille habitée de mauvais rêves et traversée de fantômes, trouée comme une passoire par tous les pores de sa peau… Perméable à toutes les érosions et dérisions… Décapée, dépitée, décapitée à chaque déluge, nettoyée et vidée de ses émotions primaires… Notre maison était creuse et moi comme elle car l’école était pleine. » |
Françoise Gérard, Couleur sienne
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C’est un fragment d’enfance au temps de Radio Days. Une gamine éperdue, dont les pensées ne cessent de tourbillonner, s’interroge sans fin sur l’avant, l’après d’un incroyable instant. Elle mène, dans un décor paisible de briques rouges et de lilas, une guerre secrète, acharnée, pour achever de se constituer, pour se reconstituer malgré la cassure. Elle cherche des issues à sa stupeur et se consume dans l’attente. « La cour de notre maison était comme un théâtre à ciel ouvert… Selon les saisons, j’admirais la blancheur de la neige ou du lilas, mais aussi la verdure, les rayons du soleil, la pluie, le vent, et, d’une façon générale, les intempéries, que je comparais aux dérèglements des personnages qui jouaient dans les pièces. L’un deux s’appelait l’Absent. C’était un homme mystérieux dont les autres parlaient avec un mélange d’espoir et de colère. » |
Françoise Gérard, Le joueur initial
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Le joueur est une joueuse, une petite fille rêveuse qui grandit dans les faubourgs de petites villes du Nord, où le retour de l’école le soir par des rues mal éclairées est un trajet périlleux. À travers les peurs et les jeux, et la marque indélébile d’un quotidien aride intensément évoqués, la simplicité des faits devient une épopée du bonheur familial. « D’un coup de raquette, je lançais la balle à l’autre bout du monde connu. J’apprenais à baliser mon territoire, à en explorer les limites. La petite balle en caoutchouc avait la fonction d’un émissaire, elle décrivait de la terre vers le ciel et du ciel vers la terre des orbes et des courbes qui m’expliquaient l’univers. » |
Alain Gillis, L’enfant grave
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Au seuil de leur treizième année deux enfants se confrontent à la vie. Ils sont engagés dans une enquête – une quête du sens. Ils se posent, en toute innocence, des questions philosophiques, métaphysiques. Le monde a-t-il des bords ? Pourquoi des langues différentes ? Être un autre, c’est comment ? Dieu, ça existe ? Un peu ? Et si on coupe un ver de terre en deux, a-t-on doublé sa vie ? La drôlerie de cette enquête, dépourvue d’infantilisme, vient de ce qu’on découvre, au fil des pages, toute son actualité dans nos vies d’adulte. Et que la philosophie ne fait jamais que revisiter nos tourments d’enfant. Un livre limpide sur ce passage où un enfant cesse de l’être. « Le mur du “non” s’était une nouvelle fois dressé. Depuis bien longtemps on connaissait son existence. On avait appris à départager le monde entier avec des « non ». Toute idée qui se présentait apportait oui ou apportait non. Déchirer les rideaux c’était non. Arracher les tulipes c’était non. Dire bonjour c’était oui. Le répéter plusieurs fois c’était non. […] Dire bonjour ou bonsoir à tous et à chacun c’était non. À la plupart des gens croisés, au hasard des rues, il fallait ne rien dire du tout. » |
Charles Maj, Shérifs de la communale
Chepsèlè der Hoïzenschlepper
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À partir de mai 1942, des gamins de l’école Saint-Marcel, à Paris, arrivent en classe avec, cousue sur la poitrine, une étoile jaune : ils vont s’appeler eux-mêmes les « shérifs de la communale ». Cheps est l’un d’eux. Titi parisien arraché à son quartier après la rafle du Vel’ d’Hiv’, à laquelle il échappe grâce à une voisine, il découvre la France profonde des campagnes, où il reste caché jusqu’à la fin de ces « temps déraisonnables ». Plein d’émotion, mais sans pathos, mêlant rage et dérision, ce récit d’une initiation accélérée par la violence de l’Histoire fait partager au lecteur le regard d’un Cheps tour à tour bouleversé, furieux, ébloui, enthousiaste, terrifié… ou ironique. Toujours aux aguets, notant mille détails, le gamin narre ses mésaventures avec lucidité, mais peut déployer une imagination qui le plonge dans l’effroi ou nourrit ses espoirs. Toute sa vie, Cheps restera hanté par la peur, où il puisera cependant un amour fou de la vie. Un fil ténu le conduira vers l’avenir : l’amour du dessin. Mais c’est là une autre histoire… |
Jean-Pierre Renault, Une enfance abandonnée, Jean Genet à Alligny-en-Morvan
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Un éclairage oblique, rasant, porté sur l’enfant Genet, gosse de l’Assistance, « petit Paris » placé chez des villageois d’Alligny-en-Morvan. L’auteur traque l’ombre du poète dans la vieille bâtisse où celui-ci passa son enfance. Dans les herbes des prairies qu’il foule à son. tour, il en révèle l’empreinte. Il réveille les souvenirs des vieux du village et raconte non seulement l’enfant, mais le vieil homme revenu, brièvement, peu avant sa mort. « Le temps est âpre. Dans le matin gelé tu peux tenir debout sur une branche noire de genêt gelé. Ici la vie t’endurcit, petit. Tu seras dur comme le granit rose et gris, insensible et cynique comme le froid d’hiver, triste comme les ciels gris de neige, sombre genêt gelé. Tu as aussi le sourire étoilé de l’éclatante fleur jaune du genêt au printemps. Genêt gris, genêt jaune. Tu redescends pour la dernière fois, cette saison, la vache barrée à l’étable. Tu quittes la nature. Seule compagne. » |
Michel Vignard, La peau du chien
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Il y a le chien. C’est une chienne, mais le père dit le chien. « La niche le chien ». Peu doué pour les mots, le père, dans sa bouche, ils claquent comme des ordres. Pas le temps de parler, il se tue à la tâche et, quand la colère le prend, il sait mieux manier la laisse que le langage. Solitaire, « fort au calcul », autiste peut-être, l’enfant trouve refuge auprès des animaux, ses semblables. C’est ainsi qu’aux portes mêmes de sa maison, entre « campagne » et « colline », il crée pour lui seul un monde enchanté qu’il traverse, léger. Mais voilà qu’arrive un petit frère, et la violence du monde adulte gagne inéluctablement les enfants… « J’étais né, je n’étais pas né, je ne sais pas. Mais j’ai entendu toute l’histoire. Elle attendait ma naissance cette fable. Les coups, je les ai comptés. Mon frère me soufflait le nombre pour pas que j’oublie. Il répétait, tu es seul à savoir, le seul avec moi, et je répétais. 22 exactement. Il y en eut 22. Moi je dis pareil, 22 aussi. Je vois le sang sur la table. Le goût, je l’ai sur les lèvres. L’air était rouge, incroyablement. Cerise. Carmin. Écarlate. Vermeil. Cramoisi. » |